Quel est ce lien profond ?
Où se loge le reptilien noeud ?
Sibylline alliance ourdie des profondeurs. 
Sagesse érigée.
Oblongue intrusion des primitives peurs.
Serpents, Êtes-vous les messagers, prophètes rampants des univers contractés, étendus ?
Squamates, vos froides formes lentes tapissent le fond de nos inconscients.
Cycles et mues et morsures salutaires.

Renaissance.

b.philippe
décembre 2013

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Une période relativement longue de travail en atelier, d’expérimentation.
Il fallait laisser les choses venir et trouver une certaine densité,
une pesanteur peut-être.
Aujourd’hui je présente chez Marie-Laure le résultat
de ces quelques mois de «semi-ermitage».
Des peintures souvent rassemblées en polyptyques multiplient
les possibles. Ce système pictural a désormais au sein de mon travail
une place privilégiée. Par résonance il crée des ouvertures,
laissant parfois entrevoir ce qui se dérobe.
Système catalyseur !
Me voilà aussi spectateur.

b.philippe
Mai 2013

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Contrairement à tant d’alchimistes, qui cherchent désespérément
à percer le secret de la pierre philosophale sans réussir à changer
les métaux ordinaires en or, B. Philippe est parvenu à transmuter
la matière picturale au terme de longs mois d’expérimentation
et de travail dans son atelier. Les polyptyques subliminaux
(et néanmoins lumineux !) qu’il présente aujourd’hui en témoignent.
En cultivant le champ de ses possibles, B.Philippe s’est élevé au rang
d’alchimiste de nos imaginaires. D’aucuns soulignant qu’« alchimie »
rime avec « folie » diront peut-être que ce garçon est fou.
Soit, mais pas plus qu’un savant fou à l’extraordinaire effervescence
créative. Champagne, B.Philippe, champagne !

Bernard Jurth
Mai 2013

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J’aime que Bernard Jurth parle d’alchimie à propos des peintures
de B.Philippe. Et j’aime les peintures en question.
J’ai eu la chance de voir la lumière des couleurs incandescentes
jaillir de la préparation en cours de transmutation dans le four-athanor
de l’ Alchimiste. Et cette préparation muter du « corps matière »
au « corps lumière ».
Comme j’ai la chance de voir, d’exposition en exposition, depuis le début,
la « transmutation des peintures de B.Philippe ». Née de l’attente patiente
qui laisse le temps à leur matière de gonfler et prendre vie.
Du plus modeste objet quotidien à ce coeur vampire des signes
de l’alphabet B.Philippien : visages, corps de femme, circuits du sang,
et même, lui, le peintre... Passés, « transmutés » peu à peu, eux aussi,
du corps matière au corps lumière.
Cet homme est fou, dis-tu, Bernard ! Allez savoir... Je le trouverais, plutôt,
presque trop réfléchi. En auto-contrôle permanent de son intelligence.
Jusqu’au jour où... Transmutation après transmutation...

Danielle Pampuzac
Mai 2013